Bilan positif partagé et dynamique bien installée
Deux-cent cinquante entreprises réunionnaises (100 de plus que prévu), 60 Mauriciens, 63 rendez-vous BtoB, deux conférences plénières, huit ateliers thématiques, dix visites de sites vitrines… Un succès grandissant pour ces rencontres désormais incontournables dans le calendrier des entreprises engagées dans le développement durable. Le bilan de ces troisièmes rencontres Réunion-Maurice est très positif. Le cap est mis vers la quatrième édition qui se déroulera à Maurice en novembre 2015.
François Mandroux, premier vice-président du Club Export Réunion et commissaire des rencontres dresse le bilan de l’édition 2014 de ces rencontres bilatérales.
La relation Maurice-Réunion est passée de la méfiance à la confiance, les Mauriciens n’ayant pas hésité à présenter aux entreprises réunionnaises leurs axes stratégiques de développement et leurs besoins.
L’objectif n’est pas d’aller prendre du business sur nos propres marchés qui sont déjà des micro-marchés, mais bien d’aller, ensemble, conquérir des marchés extérieurs à nos îles comme l’Afrique sub-saharienne.
Les quatrièmes rencontres se dérouleront en 2015 à Maurice, puis alternativement à la Réunion et à Maurice. La thématique centrale du développement durable est conservée, adossée à un thème complémentaire d’ores et déjà à l’étude. Le format, particulièrement apprécié cette année reste conférences, ateliers et visites de sites vitrines du savoir-faire de chaque île.
Il a premièrement été décidé de mettre en place un comité de suivi trimestriel et bilatéral restreint pour monitorer et suivre les projets et être en mesure de débloquer des situations susceptibles d’empêcher certains dossiers d’avancer.
Deuxième décision : la création d’une cellule d’ingénierie financière pour maximiser les accès aux fonds européens dont les montages changent et se complexifient. Création également d’un portail d’information sur ces fonds et sur les stratégies d’orientation de l’Europe.
Il s’agit d’avoir une approche triangulaire : privé Maurice, privé Réunion et les plateaux techniques de la Réunion pour créer des écosystèmes économiques pouvant déboucher sur des clusters Maurice-Réunion et la création de filières communes.
Par ailleurs, en fonction des besoins détectés par les entreprises mauriciennes en Afrique, les entreprises réunionnaises pourront développer avec leurs plateformes technologiques des réponses adaptées à ces besoins.
Un exemple concret est la signature jeudi 13 novembre d’une convention de partenariat entre le Cyroi et le laboratoire mauricien Quantilab dans le cadre des rencontres.
Autre exemple, le projet Chambre d’agriculture de Maurice avec le Cirad, sous financement AFD, visant à développer à Maurice une « smart agriculture » pour réduire l’utilisation massive actuelle des pesticides. Le Cirad a toutes les compétences pour aider l’île sœur à faire sa transition d’une culture conventionnelle à une culture raisonnée.
Au nom de la délégation mauricienne, Catherine Gris, Executive development officer de l’Association of Mauritian manufacturers (AMM) et correspondante de l’ADIR : « Nous avons vraiment passé une étape avec la crédibilisation des offres réunionnaises vérifiée sur le terrain et la légitimité totale du Club Export. Nous nous réjouissons de la capacité d’écoute du Club qui a su prendre en compte les attentes des Mauriciens dans cette troisième édition des rencontres. Il y a eu du coté des instances mauriciennes (JEC, MCCI…) un gros travail d’identification des besoins et ça a payé. Le format conférences stratégiques, ateliers, BtoB et visites est le format idéal. Nous allons concrètement vers la création d’une véritable plateforme privé/privé Maurice/Réunion qui va gérer une stratégie opérationnelle afin que nos deux îles allient leurs complémentarités pour aller attaquer les marchés africains sur l’ensemble des thématiques du développement durable ».
Rendez-vous en 2015 pour les quatrièmes rencontres Maurice-Réunion du développement durable.
Club Export - 3ème édition des rencontres Réunion-Maurice du développement durable